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L'Italie au bout du suspense !

L'Italie accède aux demi-finales de l'Euro après son succès sur l'Angleterre aux tirs au but (0-0, 4-2). Prochain adversaire: l'Allemagne.




Il ne faut jamais enterrer l'Italie. Arrivée sur la pointe des pieds et minée par les scandales avant cet Euro, la Squadra Azzurra sera finalement dans le dernier carré où elle retrouvera l'Allemagne jeudi. Au terme d'un quart de finale largement dominé, dans le jeu comme dans les occasions, elle a vaincu l'Angleterre au bout du premier 0-0 de la compétition. Deux tirs au but manqués de Cole (arrêté par Buffon) et de Young (sur la barre transversale) ont suffi à son bonheur malgré l'échec de Montolivo (4-2). Pour l'Angleterre, c'est toujours la même histoire. La même malédiction. Pas une seule présence dans le dernier carré d'une compétition internationale depuis 1996. Et une sixième défaite en sept séances de penalties, Coupe du monde et Euro confondus.
Cette fois, la sélection de Roy Hodgson ne pourra pas blâmer son gardien. Hart a passé la soirée à retarder l'échéance devant des Italiens déchaînés (35 tirs dont 20 cadrés) qui n'ont pas attendu trois minutes pour donner le ton, avec une superbe reprise de l'extérieur du pied signé De Rossi sur le poteau (3e). Autour d'un Pirlo toujours aussi impeccable en rampe de lancement, les Transalpins ont ensuite multiplié les occasions notamment par Balotelli (26e, 32e, 41e, 43e) qui a tenté sa chance dès qu'il le pouvait et plutôt bien (11 tirs, 7 cadrés). Mais l'attaquant de Manchester City et ses camarades ont buté sur le dernier rempart anglais, auteur au final de huit parades. En face, Buffon a lui répondu présent - et de quelle manière ! - d'une main ferme sur un tir à bout portant de Johnson (5e).
Rooney manque le hold-up
En seconde période, la domination est restée italienne grâce à un milieu en losange parfaitement en place. De Rossi n'est pas passé loin de l'ouverture de score (48e, 52e), tout comme Young (65e) dont le tir a frôlé le poteau de Buffon. Après plus d'une heure rythmée, les deux équipes ont baissé le pied mais les entrées de Diamanti et Nocerino ont redonné un second souffle aux hommes de Cesare Prandelli alors que Carroll, entré à l'heure de jeu à la place de Wellbeck n'a pas franchement pesé. Dimanti a sollicité Hart lors de la première période de la prolongation avec une frappe enroulée sur l'extérieur du poteau (101e) et un tir de peu hors cadre (113e). Quant à Nocerino, il a failli éviter le temps additionnel avec son tir repoussé par Johnson (89e)
Mais ce fut également, dans la foulée, le cas de Wayne Rooney avec une bicyclette juste au-dessus de la barre (90e). En prolongation, les deux formations se sont moins livrées, dans l'attente des tirs au but. L'Angleterre, par expérience, aurait sans doute dû pousser un peu plus pour l'éviter. Peut-être n'en avait-elle plus la force… Des forces justement, l'Italie en a laissé beaucoup dans la bataille malgré la victoire. Elle aura deux jours de repos de moins que l'Allemagne pour préparer sa demi-finale jeudi. Une revanche (pour la Mannschaft) de la Coupe du monde 2006 où tout le monde, déjà, donnait l'Italie perdante. Tout le monde en France connaît la fin de l'histoire...