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A fond la forme ?

A une grosse semaine de son entrée en lice à l'Euro, l'équipe de France montre des signes tangibles de progrès physiques. Rien n'a été laissé au hasard mais beaucoup reste à faire d'ici le match face à l'Angleterre le 11 juin.



Vingt-trois joueurs. Vingt-trois cas. A neuf jours de l'entrée en lice de l'équipe de France à l'Euro face à l'Angleterre, le travail de (re)mise à niveau des joueurs n'est pas terminé. Si l'édifice est en train de prendre forme et laisse entrevoir une montée en puissance au fil de ses sorties, les Bleus doivent encore avancer pour être fin prêts - physiquement - quand la compétition débutera.
Depuis l'arrivée des premiers joueurs au château de Clairefontaine le 14 mai dernier, l'objectif reste le même : gommer les différences entre les joueurs et mettre tout ce petit monde à 100%. Ou pas loin. Jeudi soir après la victoire obtenue face à la Serbie (2-0) et une seconde période où ses hommes ont logiquement baissé de pied, Laurent Blanc n'a pas oublié de le rappeler : "On n'est pas encore prêt. Le but est de l'être au premier match. Physiquement, on a travaillé pour que le verre soit plein le 11 juin, là il l'est aux trois-quarts".
Travail à la carte et cryothérapie
En arriver là ne fut d'ailleurs pas une mince affaire. "Des gens étaient dans le dur, il fallait les regénérer, faire un travail d'aérobie derrière... Contre l’Islande, on avait vraiment les jambes lourdes. On n’a pas basé notre préparation sur les matchs amicaux, qui sont nos séances d'entraînement les plus difficiles", a analysé le sélectionneur national. À Clairefontaine comme au Touquet, Blanc et son staff ont multiplié les séances individualisées. Du travail à la carte, à l'image de Yann M'Vila qui, éreinté par une saison pleine, avait fait l'impasse lors du premier match face à l'Islande. Et redoublé d'efforts le lendemain, seul, quand d'autres travaillaient avec le ballon.
Les Bleus ont également eu recours à la cryothérapie. Installés dans une cabine par une température de -160 degrés, les joueurs ont dû résister au grand froid. Ils ont également travaillé avec des cryovestes, servant à abaisser la température du corps. Le but de ce petit manège : faciliter la récupération ou aider les joueurs au niveau musculaire. Rien n'a été laissé au hasard. Le camion qui a servi à l'opération a d'ailleurs suivi les Bleus jusqu'à leur hôtel au Touquet.
Tout cela permettra-t-il de mettre un Philippe Mexès, une demi-saison dans les jambes, au niveau d'un Franck Ribéry, qui a joué jusqu'à plus soif avec le Bayern Munich ? L'enjeu est là, ainsi que le timing qui doit être idéal. Sous peine de rater l'entame. Laurent Blanc en convient. Et croise les doigts pour que ses Bleus soient présents à 100% le jour J. "J'aime mieux qu'on soit prêt trop tôt que trop tard. On ne peut pas régler un joueur pour le 11 juin, à 18 heures. Nous on les prépare pour que tout le monde soit prêt. Le verre n'est pas encore plein. Il y a encore des choses de prévues à Clairefontaine." Ajoutez à cela le cas Yann M'Vila, qu'il faut "retaper" en quatrième vitesse. Le staff des Bleus n'est plus à une course contre la montre près.