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L'Espagne trouve à qui parler

Tenante du titre, l'Espagne est tombée sur un os face à l'Italie (1-1) pour son entrée en lice, à Gdansk. Balotelli et Torres ont gâché.



L'Espagne a bien failli tomber dans le piège. L'Italie, minée par les scandales extra-sportifs et des matches amicaux décevants, avait tout de la victime idéale. Mais la Nazionale reste la Nazionale. Scandales ou non et le nul récompense une valeureuse Squadra Azzura (1-1), certes dominée dans la possession (65%-35%) mais qui n'a pas à rougir de sa prestation.
Lorsque Antonio Di Natale, après avoir remplacé un Balotelli toujours aussi déconcertant, a débloqué la rencontre à trente minutes du coup de sifflet sur une merveille de passe de Pirlo (60e), la Roja n'en menait pas large. Mais le champion d'Europe et du monde a de l'orgueil et du talent plein les pattes. Celles de David Silva n'en manquent pas. Son extérieur du pied a trouvé Fabregas, promu avant-centre de fortune dès le coup d'envoi (64e). Le combat entre les deux équipes s'est alors transformé en choc entre deux prétendants.
Torres a la balle de match
Et si l'Italie s'est globalement montrée plus tranchante en première période, passée l'heure de jeu, l'Espagne a retrouvé sa fluidité collective (671 passes contre 356 pour l'Italie). Jordi Alba (73e), Fernando Torres, stoppé par un Buffon inspiré (75e), et Xabi Alonso (90e) ont eu de belles opportunités comme Di Natale (77e) ou Marchisio (88e), seuls face à un Casillas, lui aussi souverain en première période.
Mais c'est Torres, multipliant les mauvais choix lors de ses 20 minutes passés sur le terrain, qui a raté la balle de match. David Silva, complètement seul sur sa droite, doit encore se demander comment El Nino a pu l'oublier (85e). En 2008, la Nazionale, éliminée en quarts de finale par la Roja, fut la seule à ne pas perdre face à la bande à Casillas. L'Italie reste donc invaincue face à l'Espagne en sept matches lors des grandes compétitions internationales. Comme toujours, il faudra compter avec elle.