Dimanche 20 mai 2012 - 23:29
Au terme d'une soirée incroyable, marquée par deux arrêts du match, Montpellier a été sacré champion de France après sa victoire à Auxerre (1-2), ce dimanche, lors de la 38e et ultime journée de Ligue 1. Le doublé d'Utaka a réduit à néant les espoirs du PSG, qui avaitt rempli sa part du contrat en allant s'imposant à Lorient (1-2).
Il aurait fallu un cataclysme pour empêcher Montpellier de conquérir le premier titre de champion de son histoire. Celui-ci a bien failli se produire. Sauf que les Héraultais ont su redresser la barre et garder la tête froide dans une soirée incroyable. Les Parisiens, dans l'obligation de s'imposer face aux Merlus et de compter sur un sursaut d'orgueil et un succès d'Auxerre contre le MHSC, avaient pourtant accompli leur part du contrat. Ils ont dû être motivés par l'ouverture du score contre toute attente de l'AJA. Sifflés par leurs propres supporters, qui avaient déployé une banderole les accusant d'être la honte du club depuis 32 ans, les Icaunais, déjà relégués, prenaient à froid Montpellier. Kapo reprenait de la tête un corner de Contout (20e), mettant les Héraultais dans une position inconfortable. Sauf qu'à Lorient, les Parisiens craquaient. Boostés par le but auxerrois, Paris se faisait surprendre sur un contre, conclu de la tête par Monnet-Paquet (28e). Le chasse-croisé en tête espéré par les supporters parisiens semblait mort-né.
Paris y a cru
Dans la foulée d'un doublé raté de Pastore devant Janot (31e), les fans du PSG se faisaient bêtement remarquer en faisant arrêter le match trois minutes, en raison de plusieurs fumigènes allumés, avant d'être expulsés du stade à la pause. C'est le moment que choisissait Montpellier pour reprendre une certaine marge de manoeuvre. Utaka surgissait au deuxième poteau et coupait un centre de S. Camara pour remettre Montpellier à égalité avec Auxerre (32e, 1-1). Louis Nicollin, sur le banc, retenait sa respiration, avant de contempler la bêtise des supporters auxerrois au retour des vestiaires. Après être rentrés dans le stade 15 minutes après le coup d'envoi, certains fans de l'AJA envoyaient sur la pelouse des rouleaux de papier hygiénique, des balles de tennis et des tomates, contraignant M. Enjimi à stopper la rencontre. Relégué à quatre points de Montpellier, Paris tentait de profiter de cette interruption dans l'Yonne pour revenir dans la course au titre. Hoarau, qui avait remplacé Gameiro à la pause, voyait son tir frôler le poteau (58e). Puis Pastore, en deux temps, parvenait à trouver la faille, histoire d'emballer cette fin de saison (61e, 1-1), alors que le match reprenait à Auxerre, après 15 minutes d'interruption.
Montpellier a gardé son calme
Peut-être encouragé par le scénario incroyable de cette soirée, et par un certain laissé-allé de Lorient, quasiment sauvé en raison des résultats de ses rivaux pour le maintien, les Parisiens continuaient d'emballer la fin de saison. Sur un corner de Nenê, Motta surgissait et donnait l'avantage à Paris de la tête (72e, 1-2). Le PSG se retrouvait alors à un petit point de Montpellier, qui devait conserver coûte que coûte le point du nul à Auxerre. Mais un nouveau coup de théâtre intervenait. Le match était une fois encore arrêté dans l'Yonne, suite à des jets de fumigènes de certains « supporters » icaunais. Près de 15 minutes s'écoulaient, le temps d'évacuer la tribune concernée. Le temps pour le match de Paris de se terminer. Les Parisiens se ruaient alors sur les postes de télévision, regardant Louis Nicollin pâlir à l'annonce de leur victoire, et le staff héraultais s'énerver devant la tournure des événements, craignant de voir le leader sortir de son match. Mais finalement, il n'en fut rien. Fort heureusement. Les Montpelliérains rebondissaient parfaitement dès la reprise des hostilités. Utaka, encore lui, se muait en héros pour inscrire un doublé, sur un service de Bocaly (78e, 1-2). La messe était dite. Le MHSC ne craquait pas. Le match allait à son terme, pour le premier titre de l'histoire du club de la Paillade, au terme d'un scénario incroyable. La nuit promet d'être animée dans l'Hérault.
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